Éducation thérapeutique du patient (ETP)

Une autre façon de vivre la relation au patient

Avec l’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), l’infirmière libérale voit s’ouvrir devant elles de nouvelles perspectives. Une opportunité professionnelle qui passe par une formation qualifiante de 40 heures sur laquelle travaille actuellement votre URPS.

Le monde médical change. Et l’une des principales évolutions en cours tient à la place centrale qu’est amené à occuper par le patient. Vivement encouragée par l’ARS, l’éducation thérapeutique du patient (ETP) privilégie l’information et l’écoute. En transmettant une partie de leurs savoirs et de leurs savoir-faire au malade atteint d’une pathologie chronique, les professionnels de santé contribuent à la rendre pleinement acteur de son parcours de soins : une plus grande autonomie qui doit lui permettre de gérer au mieux sa vie avec la maladie.

40 heures pour commencer

Dans son cursus, l’infirmière libérale a été formée pour informer le patient et lui prodiguer des soins. Avec l’ETP, son apport spécifique s’inscrit dans une démarche nouvelle qui associe différents professionnels de santé* et débouche sur des projets portés chacun par un médecin référent. C’est une opportunité dont elle peut se saisir au prix d’une formation d’une quarantaine d’heures.

« L’ETP est l’un de nos chevaux de bataille», souligne Sylvie Bigaré, élue de l’URPS infirmiers libéraux Grand Est. « Nous avons pour rôle d’accompagner les infirmières en créant les conditions pour que les formations nécessaires s’intègrent au mieux dans leur vie professionnelle. La première étape consiste en une session de formation de 40 h validantes. Et nous employons pour l’heure à en construire la trame, en collaboration avec des cabinets spécialisés pour que les 7500 infirmières que compte le Grand Est puissent en bénéficier dès le début de l’année prochaine avec un financement du FIFPL (Fonds Interprofesionnel de formation des Professionnels Libéraux).»

Et plus si affinités

La formation de base permet à l’infirmière d’intégrer une équipe interprofessionnelle voire d’être à l’initiative d’un projet d’ETP. Elle peut être complétée par des sessions de perfectionnement jusqu’à l’obtention d’un Diplôme Universitaire (DU). C’est le chemin qu’a suivi Sylvie Bigaré : il lui vaut aujourd’hui de participer au programme d’éducation Thérapeutique du Patient diabétique de type 2.

(*) infirmiers, pharmaciens, orthophonistes, masseur-kinésithérapeutes, psychomotriciens, médecins, psychologues, diététiciens, aide-soignants, aide médico-psychologiques, ergothérapeutes, préparateurs en pharmacie

 

L’ETP comme sésame

Développer la prévention au sein du système de santé doit permettre d’anticiper l’apparition des maladies chroniques. C’est tout l’enjeu de l’Éducation Thérapeutique du Patient, une formation qui fait aujourd’hui partie intégrante du cursus des IFSI. L’URPS Infirmier Grand Est a choisi d’aller plus loin en proposant à toutes les infirmières du Grand Est des formations de niveau 1 (40 heures en Éducation Thérapeutique), un sésame qui leur donnera la possibilité de participer à des projets ETP en lien avec d’autres professionnels de santé.

 

Objectif court terme : former 10% des infirmiers du Grand Est sur 2 ans avec une
gratuité de la prise en charge.

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